Lors de l'Assemblée à Busan, le pasteur François Clavairoly a été interviewé par Iteata Tevaarauhara, journaliste du pacifique. On reprend cet entretien sur le blog. La photo vient de Regards protestants.
Président de la Fédération protestante de France depuis le 1er
octobre 2013, le pasteur François Clavairoly, participe à sa première Assemblée du
COE. Cette fédération regroupe environ 800 000 personnes et 28 unions
d’Eglises issues de toutes les sensibilités du protestantisme. Rencontre
avec le pasteur François Clavairoly à Busan.
Quelles sont les attentes de la Fédération protestante de France par rapport à l’Assemblée?
C’est l’occasion de participer aux débats internationaux des Églises,
en particulier d’aborder toutes les questions relatives à la justice.
La France a la chance de vivre en démocratie, dans une Europe
réconciliée. Mais elle est témoin des déchirures dans le monde,
notamment de celles dans les pays d’Afrique subsaharienne où elle est
engagée dans des relations fraternelles et bilatérales depuis très
longtemps. Par exemple, la situation au Congo nous alerte beaucoup.
La situation des îles du Pacifique est aussi particulièrement
préoccupante. La Fédération protestante de France soutient ces îles qui
risquent de disparaître. En particulier par rapport à la question de
l’éco-justice. Mais aussi par rapport au combat de l’église protestante
Maohi face aux victimes des essais nucléaires entrepris par l’Etat
français à Moruroa et Fangataufa.
Quels sont les principaux défis des protestants en France actuellement?
Il y en a trois. Tout d’abord, l’unité du protestantisme parce qu’il
est éclaté et dissimilé. Mais actuellement, il y a des dynamiques
d’union qu’il faut saluer. Je pense que la Fédération protestante de
France joue un rôle important pour fédérer et unir toute ses églises.
Un autre défi est le dialogue œcuménique avec les partenaires
catholiques et pentecôtistes mais aussi le dialogue interreligieux avec
l’islam et le judaïsme.
Je pense que notre troisième challenge est de trouver notre place
dans une société de plus en plus sécularisée où la foi chrétienne
devient une question plus qu’une réponse. Mais cette situation se
retrouve dans plusieurs pays.
Que vous apporte l’Assemblée face à ces défis ?
L’Assemblée est un forum irremplaçable où l’on peut dialoguer sur ces
questions avec des points de vue extrêmement différents. Le dialogue
lui-même est déjà une action. Le dialogue est un moyen de se convertir,
de changer sa position et de mieux comprendre les enjeux. Le COE a une
réelle vocation pour les églises elles-mêmes et pour le monde.
Qu’est-ce qui vous a beaucoup marqué pendant cette Assemblée?
Tout d’abord, l’accueil extraordinaire, simple et efficace.
Parmi les conférences auxquelles j’ai assisté, les paroles fortes
exprimées par le rabbin d’Israël m’ont particulièrement touché. Parlant
au nom du judaïsme mondial, il a évoqué les efforts du COE. Et il a
évoqué, avec la création de l'Etat palestinien, un chemin possible vers
la réconciliation, tout en citant le récit de la Genèse ainsi que la
réconciliation de Jacob et Esaü.
J’ai aussi été ému par l’espérance qui habitait le président de la Fédération luthérienne mondiale. La 10e Assemblée m’a impressionnée par la richesse des dialogues ainsi que par la diversité des personnes et des églises présentes.
Site web officiel de la 10e Assemblée du COE
(c) Iteata Tevaarauhara, journaliste francophone pour le COE à Busan.
Ouf avec cette photo on rassure enfin ceux qui n'avaient vu que François grimaçant : cf "Le bal des Luthériens"
RépondreSupprimerAprès PEF, Français se fait son CEF (Chrétiens en fête)... le bal s'élargit, alléluia !
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