CSG : L’assemblée a pour thème « Dieu de la vie,conduis-nous vers la justice et la paix » ; que vous inspire ce
thème ?
LS : C’est un thème tellement vaste, tellement large et tellement
vague ! Et puis dans les documents préparatoires sur le contenu du
rassemblement, je me suis rendu compte, par exemple, que « la vie » –
on parle du « Dieu de la vie » – « la vie », ce n’est
jamais défini. Donc c’est difficile d’avoir une réflexion un peu affutée, un
peu argumentée, quand des concepts fondamentaux et même centraux pour cette
assemblée ne sont pas définis. Alors bien sûr, les termes de
« justice » et de « paix », je les entends non pas comme
des concepts mais comme des appels. C’est-à-dire des appels à la responsabilité
des Églises là où elles sont. Parce que les Églises peuvent jouer un rôle
particulier en matière de justice et en matière de paix. Pourquoi ? Parce
que les Églises vivent d’une confiance reçue de Dieu, les chrétiens savent
qu’ils vivent d’une confiance reçue de Dieu. Une confiance première, une
confiance inconditionnelle, et une confiance qui est un moteur extrêmement
puissant pour agir en faveur de la paix et en faveur de la justice. Donc le
thème lui-même ne m’inspire pas grand-chose – je suis « prêt à tout » si
je puis dire – mais j’y entends un écho d’un appel de situations parfois
désespérées, marquées par l’injustice et par la violence.
Et puis il faut se rappeler qu’une assemblée du Conseil œcuménique,ce n’est pas un synode… c’est encore moins un groupe d’experts qui produit des
textes dans son coin. Il y a un côté – oh, ils ne seraient peut-être pas très
heureux que je dise ça, les autres participants à l’assemblée – mais il y a un
côté grande kermesse. Donc ce n’est pas du contenu des textes et encore moins
des décisions proprement dites, puisqu’il y en a très peu, que j’attends
quelque chose.
réponse recueillie par Jane Stranz et Claire Sixt Gateuille
(c) Paulino Menezès pour le COE, recadrage CSG
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