CSG : Qu’est-ce que la dimension internationale apporte au président d’Eglise que vous êtes ?
LS : Cette dimension internationale, je la vis souvent, beaucoup,
j’allais dire presque quotidiennement, parce que l’Eglise protestante Unie est
en contact avec plus de cinquante Eglises dans le monde, elle est membre de
sept organismes internationaux, et donc l’international, c’est le quotidien. Un
peu comme quand, dans sa famille, on a des cousins ou des sœurs qui ont épousé
des gens d’origine étrangère ou qui vivent à l’étranger. Donc nous avons sans
arrêt des nouvelles, des échos, des interpellations qui franchissent les
frontières. Et ce que ça m’apporte, c’est d’être décentré des problèmes de
notre Eglise. Or vous savez, les Eglises, c’est comme tout le monde et toutes
les organisations, il y a seulement deux choses qui les font évoluer, c’est,
d’une part, la contrainte, d’autre part, la rencontre. Et avec les relations
internationales et avec les contacts que nous avons avec les Eglises et les
mouvements à l’étranger, nous sommes bien sûr dans le domaine de la rencontre –
quelque fois dans la contrainte, si je puis dire, quand on nous envoie des
textes sur lesquels il nous faut réagir, quand des délégations viennent nous
rencontrer sur place, etc. mais nous sommes avant tout dans l’ordre de la
rencontre – et ça nous déplace et nous renouvelle.
réponse recueillie par Jane Stranz et Claire Sixt-Gateuille
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