Laurent Schlumberger, Président de l'EPUdF |
CSG : Nous sommes donc à trois semaines de
l’Assemblée du Conseil œcuménique des Eglises à Busan, en Corée du Sud. Vous y
serez présent en tant que délégué de l’Eglise Protestante unie de France,
quelles sont vos attentes vis-à-vis de cette Assemblée ?
LS : Eh bien, j’en attends trois choses. J’attends d’abord que
ce soit une fête, une vraie fête. Il y a des milliers de personnes qui viennent
de partout, qui se réjouissent de venir ; il y a un côté « grand
Happening », enfin, une espèce de grand rassemblement où plein de choses
se passent. J’attends donc que ce soit une vraie fête, et une fête de famille,
puisque tous les sept ans, à peu près, les membres de la famille œcuménique,
appelés et invités par le Conseil œcuménique se retrouvent. J’attends que cette
fête de famille soit créatrice de confiance. Dans les fêtes de famille, on ne
connait pas forcément tous les cousins, mais on relie les histoires des uns et
des autres, le passé, on prend connaissance des projets d’avenir. Ça c’est la
première chose que j’attends : une fête de famille créatrice de confiance.
La deuxième chose que j’attends – et elle est un peu plus
importante – c’est que j’attends de cette assemblée une expérience spirituelle
personnelle. C’est-à-dire que je vais rencontrer beaucoup de gens, et j’attends
que ces rencontres soient des rencontres en vérité. Des rencontres authentiques,
pas des rencontres avec seulement des responsables d’Eglises qui seront là à ce
titre ; et d’ailleurs il y aura des gens qui seront à des titres très
divers, très variés, à l’Assemblée. Dans la rencontre avec des frères et des
sœurs, j’attends d’être surpris, déplacé, enrichi, nourri spirituellement.
Et puis la troisième chose que j'attends, et qui est plus liée à l'événement proprement dit, au fait que c'est une assemblée du Conseil œcuménique, c'est un élan et une union "élargie", si je puis dire, pour un témoignage renouvelé. La question de la mission, du témoignage, de l'évangélisation, appelons ça comme on veut, est la grande
question, sans doute – ou une des grandes questions – qui est au cœur de la vie
du mouvement œcuménique et devant lui. Et de cette fête de famille et de cette
expérience spirituelle, j’attends qu’elle donne un élan pour que nous puissions
mieux être témoins là où nous sommes.
réponse recueillie par Jane Stranz et Claire Sixt Gateuille
photo (c) Jane Stranz
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