Fin de l'interview de Laurent Schlumberger, président de l’Église protestante unie de France, délégué à l'Assemblée du COE à Busan.
CSG : Comment résonnent pour vous les termes unité et diversité aujourd’hui et comment les
articulez-vous ?
LS : Ils résonnent d’abord comme un
constat. C’est-à-dire que nous savons, et aujourd’hui encore plus qu’hier, que
unité et diversité ne sont pas des vases communicants, plus de diversité
signifiant moins d’unité ou le contraire. Ils fonctionnent plutôt comme les
deux foyers d’une ellipse, l’important est de savoir les conjuguer. Ils
résonnent ensuite comme un sujet de reconnaissance, unité et
diversité, puisque nous venons de fêter la naissance de l’Eglise
protestante unie, qui est à la fois un fruit à la fois de la diversité et de
l’unité.
Donc c’est quelque chose que nous essayons de vivre à nouveaux frais
dans notre Église, et puis ils fonctionnent comme un appel parce que c’est là,
au fond, que le mouvement œcuménique doit continuer à s’avancer, en particulier
dans le dialogue des Églises protestantes avec les Églises évangéliques et
pentecôtistes, dans le dialogue avec les Églises orthodoxes et surtout – je dis
surtout parce qu’en France, c’est la réalité la plus prégnante – dans le
dialogue avec l’Église catholique. Je pense, je crois, je veux espérer que dans
ce domaine de l’unité et de la diversité conjuguées, l’Église catholique fait
du chemin comme nous aussi nous faisons du chemin.
Réponse recueillie par Jane Stranz et Claire Sixt Gateuille
photo AG COE à Porto Alegre, 2006, (c) COE
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