Busan, ville chaudron |
Il paraîtrait que le nom de la ville de Busan fait référence,
étymologiquement, à une « montagne en forme de chaudron »
caractérisant le site. Si ce n’est pas pour cette raison pittoresque qu’a été
choisi le lieu de l’assemblée, je me prépare pourtant, moi le novice aussi bien
en Extrême-Orient que dans une assemblée du COE, à plonger dans un véritable
chaudron bouillonnant.
Mes aînés m’assurent que, si l’on tombe dedans étant petit,
on en ressort avec des forces extraordinaires et qui transforment pour toujours
notre expérience chrétienne. Mon attente est donc grande et ne fait que croître
à mesure que je sens, de plus en plus nettement, le bon fumet qui s’élève de la
marmite.
Permettre à des milliers de délégués portant des vies
communautaires, et des références culturelles aussi variées, de s’écouter et de
s’entendre, nécessite avant tout une disponibilité du cœur et de l’esprit de
chacun. Être disposé à être profondément transformé, c’est une démarche
spirituelle de l’ordre de la conversion. Cela n’empêche pas qu’il faut aussi
beaucoup de technique et de travail pour permettre la rencontre humaine.
Le Conseil Œcuménique des Églises, qui a préparé
méticuleusement les sujets et les procédures de nos séances, a acquis peu à peu
un savoir-faire en la matière, articulant habilement les temps de prière, de
discussion plénière, de forums « madang », de comités divers. Vous
avez pu découvrir sur ce site, avec le post « des vagues orange et bleues » signé par Claire Sixt Gateuille, le schéma étonnant des
procédures de discussion.
Drôle de cuisine, se dit-on d’abord ! Et pourtant, les
recettes élaborées que nous allons goûter sont faites dans un unique
esprit : que le chaudron de notre grande assemblée nourrisse une communion
au service du monde.
Frédéric Chavel
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