mercredi 16 octobre 2013

Être décentré par les rencontres - interview avec Laurent Schlumberger 4ème partie



Suite de l'interview de Laurent Schlumberger, président de l'EPUdF, délégué à l'AG du COE à Busan.

CSG : Qu’est-ce que la dimension internationale apporte au président d’Eglise que vous êtes ? 

LS : Cette dimension internationale, je la vis souvent, beaucoup, j’allais dire presque quotidiennement, parce que l’Eglise protestante Unie est en contact avec plus de cinquante Eglises dans le monde, elle est membre de sept organismes internationaux, et donc l’international, c’est le quotidien. Un peu comme quand, dans sa famille, on a des cousins ou des sœurs qui ont épousé des gens d’origine étrangère ou qui vivent à l’étranger. Donc nous avons sans arrêt des nouvelles, des échos, des interpellations qui franchissent les frontières. Et ce que ça m’apporte, c’est d’être décentré des problèmes de notre Eglise. Or vous savez, les Eglises, c’est comme tout le monde et toutes les organisations, il y a seulement deux choses qui les font évoluer, c’est, d’une part, la contrainte, d’autre part, la rencontre. Et avec les relations internationales et avec les contacts que nous avons avec les Eglises et les mouvements à l’étranger, nous sommes bien sûr dans le domaine de la rencontre – quelque fois dans la contrainte, si je puis dire, quand on nous envoie des textes sur lesquels il nous faut réagir, quand des délégations viennent nous rencontrer sur place, etc. mais nous sommes avant tout dans l’ordre de la rencontre – et ça nous déplace et nous renouvelle.

réponse recueillie par Jane Stranz et Claire Sixt-Gateuille

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